Le voyage est un peu un retour vers l'essentiel mais aussi le rêve d'une nouvelle naissance, d'une vie complètement différente. C'est un peu ce que je ressens chaque jour en Ukraine, à la fois parce que je suis loin de chez moi, mais aussi parce que je me sens chez moi. Mais l'Ukraine ne se résume pas à Kiev, les villes industrielles y occupent une grande place que ce soit économiquement ou culturellement.
Il était donc venu pour moi le temps d'aller rendre visite à mon amie Victoria dans sa ville natale, Dnipropetrovsk (oui je sais c'est un enfer à prononcer). Jour de congé posé, billets d'avion en main, me voilà prêt à partir. C'est un aéroport désert qui m'a accueilli, mais pour un avion de 50 places, je devais m'y attendre. Parlons un peu de l'avion, puisque c'est la première impression que j'ai eu de ce qui allait être mon meilleur weekend depuis longtemps : petit, un Embraer 145, très confortable et surtout, tellement vide que j'avais l'impression d'être dans un jet privé. Nous étions 15 à l'aller, autant vous dire que j'ai pris deux sièges pour m'allonger et me la couler douce, au grand désarroi des hôtesses de l'air.
Bien arrivé, c'est dans une joie partagé que je retrouvais Viki et son amie Vera pour un weekend magique. Vraiment, je pense que ça faisait des années que je n'avais pas autant marché. Premières impressions de la ville : c'est grand, c'est moderne, mais c'est surtout grandiose. L'esprit à la fois très industriel et soviétique m'a rappelé Moscou, et vous savez que j'aime Moscou...
Mais toutes les explications possibles ne vous feront pas ressentir l'esprit de la ville, on à le sentiment de vivre les vestiges d'une ère révolue, d'une partie de l'Histoire résolument éteinte.
La ville est au bord de l'eau, on pourrait presque se croire à la mer. Le fleuve est tellement large qu'on à parfois du mal à apercevoir l'autre rive. C'est aussi ça l'Ukraine, la nature est grandiose.
Mon weekend s'est toutefois résumé à bien manger, marcher et boire. Le soleil de plomb et le manque d'air frais rendant tout cela encore plus intense, chaque banc ou parc sur mon chemin était un don du ciel. Ce sont les soirées au bord de l'eau qui resteront les plus mémorables : les filles revêtissent leur plus belle robe, les hommes sortent leurs chemises, et tous se mettent à picoler dans les bars collés au quai ou installés sur des péniches.
Mais je pense qu'il faut surtout vivre ces moments pour en ressentir l'intensité, et comme vous n'étiez pas avec moi, je ne vais pas m'attarder. Les seules choses que je peux vous faire partager sont ces quelques photos.
Spasiba bolchoï Viki.
